jeudi 6 mai 2010

Urb-Annie, t'es déplacée !

J'A-DORE les orages ! Parce que toutte peut pas toujours être sec, cimonac !
Je tripe quand ça clash crash crache.

Pis j'aime ça que'l'diâble, être mouillée.

Quand crackpotisme rime avec mélancolie

L'acte solitaire de l'écriture s'avère le chemin de traverse nécessaire à l'ascension de mes folies les plus audacieuses. Je le sais depuis longtemps, encore faut-il que je continue de marcher sur le sentier. Avancer. Et ce sentier plus souvent sec que humide respire lui-même les poussières qu'il soulève à mesure que se tracent les aspirations idéales d'un avenir incertain. Poussières parfois chargées de souvenirs d'enfance qui font piquer les yeux. Et si, par bonheur, une musique s'arrime aux pas, alors peut surgir la mélancolie, lorsque la poséie chantée sur le rythme raconte le passé. Le bonheur est parfois rempli de mélancolie. Risque de pluie fine... il faut laisser tomber, pour adoucir le sentier. Et si c'est l'orage qui languit, eh bien qu'il tonne ! et je me baignerai nue dans la boue.

L'acte de création la comprend, la nécessité de son introspection solitaire bien qu'il espère, en silence, la rencontre d'une âme complice, sur le chemin. L'acte de l'écriture de soi attend l'autre. L'avenir n'est-il pas certainement incertain si on l'envisage seul ?

Et si le visage du complice se révélait la musique elle-même ? Je l'accueillerais en dansant, c'est sûr. Elle, mystérieuse compagnonne, mais je ne manquerais plus de continuer à pleurer souvent, encore, car l'effet qu'elle me fait est immensément troublant. La musique, vêtue tant de sensualité que de violence. La musique, jouissive de langueur ou aggravée de coup de foudre au beurre noir. Elle coule dans mes veines : je suis vivante.


Je ne marche plus. Aujourd'hui, je fais des pirouettes et de jolies simagrées sur l'allée sablonneuse que je poursuis depuis ma naissance. Oui c'est MAINTENANT que je suis prête à sauter. Bondir. Haut. Si je ne descends plus du nuage où j'aurai atteri, c'est que l'âme que j'aurai trouvé là-haut ne sera rien de moins qu'un ange. Et si celui-ci souhaite que je redescende, il pourra venir avec moi, m'accompagner jusqu'en bas, et marcher aussi. La piste s'humectera. Verdira. Et moi j'éclabousserai.